Bobologie équine : parasites internes

Avoir un cheval à la maison, c'est devenir palefrenier/soigneur-Aide vétérinaire à temps complet...

Mis à part les incidents graves qui nécessitent en urgence une consultation vétérinaire, le propriétaire doit faire face à des petits incidents du quotidiens, qui peuvent être traités sans l'intervention d'un vétérinaire, c'est ce que j'appelle la Bobologie équine.

 

 

LES PARASITES

 

Voilà plus de vingt ans que j'ai des chevaux, et dans ce laps de temps, j'ai vu la prescription de vermifuges chimiques multipliée par 4 ! Je m'explique : Mes chevaux étaient vermifugés une fois par an, en fin d'automne, le jour de la pleine lune et après les premières gelées.

Fini tout ça, maintenant, les conseils en vigueur sont :

- 4 vermifuges par an, à chaque changement de saison

- vermifuge tous les 2 mois chez le poulain...

Bon j'applique les conseils...

Shivas est arrivé à la maison le 18 avril 2012, son éleveuse l'avait vermifugé le matin de son départ.

Début juillet, je constate qu'il se gratte la queue et qu'il a des traces blanches autour de l'anus : diagnostic évident : Oxyurose !

 

 

Oeufs d'Oxyures en zone péri anale

 

 

Shivas ayant été vermifugé mi mai, je trouve que cela fait un peu tôt, mais bon, je revermifuge.

 

15 jours plus tard, même symptômes... Je me dis que j'ai tellement l'habitude de vermifuger, je n'ai peut être pas été assez attentive, le cheval a peut être recraché une partie de la dose, j'ai peut être sous estimé son poids (j'ai toujours peur du choc anaphylactique post vermifuge, alors j'évite le surdosage !), bref, je décide de revermifuger avec un vermifuge qui possède un spectre plus large et une durée d'action plus longue.

 

 

 

 

 

24 heures plus tard, rebelotte !!!! Je rêve !

Il est hors de question que je remette une dose supplémentaire de vermifuge chimique au poulain (c'est pourtant ce que me conseille le vétérinaire...)

Le vermifuge chimique est un produit actif toxique, l'organisme du cheval est bouleversé lors de chaque administration, le traitement et l'élimination du produit actif ont lieu au niveau hépatique et rénal, entrainant un travail supplémentaire à ces deux organes déjà bien sollicités.  De plus, contrairement à ce que les vétos nous affirment, le vermifuge (qui devrait plutôt s'appeler vermicide) ne tue pas que les vers, il détruit également la "bonne" flore intestinale, celle qui permet à nos chevaux une digestion complète et une assimilation efficace des nutriments qu'ils ingèrent. Il s'ensuit des troubles digestifs, pouvant aller jusqu'aux coliques, et un affaiblissement des défenses immunitaires.  Dans de telles conditions, la seule issue possible si on continue ce cercle vicieux, c'est la réinfestation vermineuse !

 

 

 Par ailleurs, le produit, rejeté dans les crottins détruit également les micro organismes du milieu (pâture), appauvrissant le sol et le rendant disponible à une invasion par les flores et les micro organismes pathogènes.

 

 

 

Bref, je souhaite passer à quelquechose d'efficace mais sans effets secondaires, qui régulera le parasitisme, sans le détruire complètement, afin de stimuler les défenses immunitaires et que la flore s'équilibre naturellement.

 

En effet, un présence parasitaire contrôlée empêche l'implantation de parasites beaucoup plus dangereux qui auraient le champs libre en cas de décapages réguliers de l'intestin.

 

Par ailleurs, après consultation véto (naturopathe) et recherches, l'anamnèse (histoire) de Shivas me dévoile beaucoup de choses qui expliquent notre souci :

 

- Shivas a été conduit, avant ses 6 mois,  avec sa mère chez un(e) étalonnier(e) pour que la jument soit à nouveau saillie, là il a été séparé de sa mère : Sevrage beaucoup trop précoce qui entraine une effet délétère sur les défenses immunitaires encore très immatures.

 

- chez ce(tte) même étalonier(e), il a été mis en conditions de surpâturage (je n'ai pas trouvé de mot pire pour exprimer ce qu'un herbivore peut retirer nutritionnellement d'un tel terrain) :

 

No comment

 

 

- voyage de plusieurs centaines de kilomètres + sevrage très précoce + changement brutal du milieu de vie + surpâturage = Stress +++ qui engendre une baisse significative de l'immunité

 

- L'étalonnier(e), conscient(e) du risque pour un si jeune animal, pense régler le problème en survermifugeant : tous les deux mois. Cela n'a pu qu'entraîner une destruction massive de la flore saprophyte (non pathogène) de l'appareil digestif, une surchage hépato-rénale de toxiques chimiques et donc encore une diminution de l'immunité.

 

Dans de telles conditions, Shivas ne pouvait que devenir résistant aux Anthelmintiques (vermicides) chimiques, et son terrain favorable à des invasions pathogènes,  et encore ! Son équilibre psychologique n'a pa du tout été endommagé par de tels traitements, bien au contraire, il a appris à nous connaître et a, à présent, une confiance aveugle en nous.

Je ne m'attarderai pas sur le fait que quand il est arrivé à la maison, il ne connaissait ni le pain sec, ni les carottes, ni les pommes, ni les friandises pour chevaux !!!!

 

Cet(te) étalonnier(e) jouit pourtant d'une réputation irréprochable...

 

Dès que j'ai réservé Shivas à l'achat, son éleveuse l'a fait rapatrier chez elle, là, il a pû jouir d'un environnement sain, pâturages immenses, riches et propres, compléments et soins de qualité, copains de paddock de son âge. En effet, la vie sociale à cet âge là est PRIMORDIALE pour l'équilibre psychologique dont dépendent également les défenses immunitaires.

 

 

La vraie vie que devrait avoir un poulain de un an

 

 

Malheureusement, le mal était fait, Shivas ne savait plus se défendre contre les parasites...

 

Je coupe donc net le cercle vicieux et commence à donner à Shivas des aliments naturels connus pour leurs vertues vermifuges :

- harmoise

- Pépins de courge

- ail en poudre

- carottes crues

- terre diatomée

 

Peu habitué à cette nouvelle alimentation "'naturelle", il rechigne au départ, mais voyant les voisins se jeter sur ces "compléments", il goûte à son tour et devient rapidement fan de cette nouvelle forme d'alicaments.

 

La qualité du poil change rapidement, devenant très fin et très brillant, signes de la diminution de l'infestation parasitaire.

 

Shivas prend un poil lisse et brillant

 

Nous avons la chance de vivre en montagne, il est facile pour nous d'y récolter, au bord des chemins, la plupart des herbes médicinales dont nous avons besoin : plantain, armoise, reine des pré, gentiane etc.. mais comment allons nous faire cet hiver ??? Hors de question de revenir au chimique ! J'ai trouvé sur internet des alternatives naturelles pour l'hiver :

 

 

Vers Trankill labo AJC Nature

 

VermX (je l'ai pris en granulés)

 

Natural'verm (labo Vital Herbs)

 

 

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Equi'Verm

 

 

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Distri Vern (Distri'Horse)

 

 

 

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 Parasitex 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il existe également des composition Homéopathiques vermifuges, vous pouvez demander à votre pharmacien qu'il vous la fasse réaliser par le labo homéopathique avec lequel il travaille. Attention à préciser que la préparation magistrale doit être réalisée sur EAU DISTILLEE, et non sur alcool, puisque c'est destiné à un animal.

 

 

Faire faire le mélange qui suit, à proportions égales, en 5 CH :

 

- ABROTANUM

- CINA

- SPIGELIA ANTHEL

- NATRUM PHOS
- SABADILLA OFF

- TEUCRIUM MARUM

- GRANATUM

- FILIX MAS

 

Donner 15 gouttes du mélange, deux fois par jour pendant 5 jours.

 

 

 

Les huiles essentielles sont aussi une aide non négligeable. Plus difficiles à faire ingérer à un cheval un peu difficile ou non initié à ces parfums particuliers et très forts...

 

Il faut les habituer doucement en ajoutant une goutte de temps en temps dans la ration. Par ailleurs, les huiles essentielles sont chères pour la plupart, et comme on doit adapter le nombre de gouttes au poids de l'animal à traiter, cela peut vite revenir très cher...

 

 

Il existe une H.E. vermicide (qui tue les vers) : l'HE de Cannelle

et beaucoup d'huiles vermifuges (qui chassent les vers) : tea tree, sauge, thym, lavande.

Une association judicieuse de ces différentes huiles peut à la fois apporter un effet vermicide immédiat, et vermifuge par la suite.

 

 

Toutes les solutions que j'ai évoquées ci-dessus traitent des vers en interne. Il existe cependant une façon de prévenir un parasite particulier : le gastérophile.

 

Le gastérophile est une larve qui se développe dans l'estomac (gaster) du cheval et peut y causer des dégâts considérables, par perforation de la paroi, pouvant aller jusqu'à la mort du cheval !

 

Vous avez sûrement vu ces mouches qui ressemblent à de petites abeilles voleter de façon agaçante autour des membres des chevaux, durant les journées chaudes d'été.

 

 

 

                              

                  Mouches Gasterophilus Intestinalis

 

 

 

 

 

 

Elles déposent leurs oeufs sur les membres des chevaux.

 

Oeufs de Gasterophiles

 

Au moment de l'éclosion, le cheval ressent de violentes démangeaisons qu'il tente de soulager par léchage ou par grattage avec les dents

 

 

 

 

Cycle de Gasterophilus Intestinalis chez le Cheval

 

Une fois ingérée, la larve a tout loisir de se développer dans l'intestin du cheval et d'y provoquer des dégâts pouvant avoir des conséquences très graves

 

Larves gastérophiles sur la paroi interne de l'estomac

 

Paroi interne de l'estomac d'un cheval infesté par les gastérophiles...

 

 

 

Le cavalier-propriétaire peut agir avant d'en arriver à cette issue tragique. Dès qu'il découvre des oeufs sur les membres de son cheval, il doit les éliminer.

 

J'ai essayé le vinaigre, chaud ou froid : j'ai perdu mon temps...

J'ai essayé la pierre ponce : j'ai perdu mon argent...

J'ai essayé le rasoir : mon cheval a perdu ses poils...

J'ai trouvé une solution "presque" parfaite (il reste tout de même quelques récalcitrants que je dois enlever à la main, un par un...) : le couteau à oeufs

 

Le couteau à oeufs est MA solution en attendant mieux...

 

Je n'ai parlé que des oxyures et des gastérophiles, mais le cheval est infesté par de nombreux autres vers, notamment par le taenia bien plus dangereux que les oxyures par exemple ! Les vermifuges et vermicides indiqués ci dessus sont efficaces contre tout type de parasites internes.

 

Quand vermifuger ?

 

Bien évidemment, dès que l'on a un doute ou une preuve de parasitisme.

 

Oxyure sur un crottin de cheval

 

Sinon, à l'année, je distribue des plantes aux vertues vermicides :

- armoise

- carotte

- pépins de courges

- cures d'ail

 

 

Pour une fois que je vais donner raison à la médecine vétérinaire allopathique : 4 fois par an semble être une bonne récurrence pour vermifuger plus drastiquement. Je vermifuge à chaque changement de saison.

 

 

 

 

 

L'hiver, j'attend que 3 gelées soient passées : les nuits sont donc censées être plus froides, les parasites ne survivront pas en milieu extérieur après leur expulsion.

 

L'été, je vermifuge dans les jours les plus chauds : les journées sont les plus chaudes, les parasites ne survivront pas en milieu extérieur après leur expulsion.

 

J'ai conservé les vieilles recettes de guérisseur héritées de mon grand père, et je vermifuge sur 3 jours : la veille, le jour et le lendemain de la pleine lune (indiqué sur le calendrier).

Pour les vermifuges sur une seule journée (ils sont rares en méthode naturelle...)  : je vermifuge le jour de pleine lune.

 

Calendrier lunaire

 

 

 

 

Et entre deux vermifuges ?

 

     . drainer les toxines :

 

Après un vermifuge, j'utilise un draîneur naturel : reine des prés, pissenlit, artichaut, chardon marie, radis noir, etc..

Il existe des draineurs tout prêts :

- le draîneur Or Draining : labo Synhergi vétérinaire (Equi'performance)

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- le draineur PVB  : en pharmacie, labo BOIRON

 

 

- le draîneur Ekyrenal : sur internet ou en pharmacie, labo Audevard

 

 

 

J'utilise les draîneurs pour éliminer les toxines et ainsi "laver" les organes de draînage. Après un vermifuge "chimique", c'est indispensable pour soulager le travail du foie et des reins. Après un vermifuge naturel, c'est préférable pour éliminer les toxines parasitaires.

 

     . réencemenser et entretenir la flore saprophyte (non pathogène) :

 

J'utilisais jusqu'à présent la "bonne vieille ultra-levure", la même qui il y a une vingtaine d'années, nous était sytématiquement prescrite par les mèdecins consciencieux lors d'un traitement antibiotique, mais depuis, la médecine moderne a jugé cette pratique opsolète, avant toutefois d'y revenir à la suite de l'augmentation des mycoses secondaires aux même traitements antibiotiques...

 

J'ai découvert récemment les EMa : Micro organismes Efficaces Activés.

 

 

      LES EMA

 

 

Parmi les micro-organismes, il y a les bonnes bactéries, bénéfiques à l’être humain et les mauvaises qui nous causent des problèmes. Les bonnes bactéries nettoient les eaux, fermentent le lait, les viandes, les céréales, la bière…, et soutiennent notre santé en prenant la place des mauvaises bactéries dans l'organisme, et en en régulant le nombre.

 

Les mauvaises bactéries contaminent le sol, l’eau, l’air et nous rendent malades.

 

 

En absence de bonnes bactéries, les mauvaises bactéries ont le champs libre pour agir de façon néfaste.

 

 

Les micro-organismes efficaces ont d’énormes possibilités telles que : nettoyer les rivières et les lacs, fertiliser les sols, désodoriser, garder les animaux en bonne santé, etc

 

Dans les EM il y a 80 sortes de bactéries, ferments lactiques, levures, bactéries de photosynthèse.

Les ferments lactiques suppriment l’activité des mauvaises bactéries. Comme les EM ne contiennent que des micro-organismes utiles à la santé de l’homme et à  l’environnement, ils sont sans danger au toucher comme à l'ingestion.

 

Dans une bouteille de 25cl d’EM, il y a environ 25 milliards de micro-organismes. les EM doivent absolument être dilués et multipliés pour être utilisables. La multiplication des EM s’appellent l’activation. Ils deviennent alors EM actifs  =  EMA.

 

 

 

 

Grâce aux micro-organismes efficaces EM mais également à des alliés naturels, il nous est possible d’améliorer notre environnement et la santé du sol, des plantes et des animaux. A la maison comme à la ferme, la lutte contre les pathogènes fonctionne très bien avec l'aide des micro-organismes efficaces et d'autres composés naturels (huiles essentielles, produits biologies et naturels) qui améliorent notre quotidien, notre santé, notre moral, soulagent et stimulent nos défenses immunitaires.
La santé passe par l'hygiène mais on sait désormais que la désinfection n'est souvent pas la solution car elle favorise des germes résistants et dangereux. Par ailleurs, la terre n'a plus la capacité à "digérer" tous les polluants produits par l'homme et déversés en masse dans les sols, l'eau, les océans.

 


 

 

Donnés aux chevaux dans la ration, les EMA favorisent le réencemensement de la flore intestinale.

Les crottins des chevaux ainsi traités seront bénéfiques à l'enrichissement du terrain.
Les EMA dans l'eau de buvée favoriseront sa pureté et sa conservation.

 

Associés à de l'argile ou à de la poudre de céramique, les EMA forment une pâte que l'on peut appliquer sur une blessure, même très grave, afin d'en accélérer et d'en favoriser la cicatrisation.

 

Les EMA pulvérisés dans le box assainissent l'air (désodorisant), en été, il y a moins de mouches.

Bref, je n'y vois que des avantages... Actuellement à l'essai, je vous donnerai mon avis objectif.

 

Pensez ausdi à stimuler l'immunité de vos chevaux pour les aider à lutter contre les parasites :

 

- Or Immun des laboratoires Synergi vétérinaire (Equi'performance)

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Parasitologie et prévention

 

Il existe de nombreux sites consacrés aux parasites du cheval, qui donnent de judicieux conseils de prévention.

 

- Bien entretenir le box (litière, râtelier, abreuvoir) pour limiter toute auto-contamination.

- Vider entièrement un box avant d’y mettre un cheval de passage.

- La rotation des pâturages (changer les chevaux tous les 15 jours de parcelle puis laisser la parcelle 3 mois sans chevaux).

- L’entretien des prés (avec ramassage et évacuation des crottins et fauchage systématique des zones de refus).

- Eviter le surpâturage (les zones à crottins ont 20 fois plus de larves de parasites que les zones à brouter).

- Interdire au cheval l’accès aux mares et eaux stagnantes, drainer les pâtures et ne laisser au cheval qu’une eau courante et claire (que l’on aura fait analyser préalablement).

- Stocker et attendre un an avant d’épandre le fumier dans une pâture.

- Alterner si possible les pâtures avec des bovins pour « casser » le cycle de reproduction des parasites (les bovins ne sont pas sensibles aux mêmes parasites que les équins).

 

 

 

Si vous avez le courage et la possibilité de suivre ces conseils à la lettre, je vous tire mon chapeau !  

 

 

 

 

 

 

Quant à moi, je fais au mieux, je surveille les loulous : vitalité, qualité du poil, appêtit, état général...

Je ne dis pas que je n'utiliserai plus jamais de vermifuge chimique, je copie les publicistes et dis simplement "le chimique, c'est pas automatique !". Je dis simplement que je passe tranquillement au naturel, mais qu'en cas de danger, je ne prendrai aucun risque avec la santé des dadous ! Le passage ne peut pas se faire d'un coup, je pense qu'il faut le temps que l'organisme se réhabitue, je pense aussi que, comme en toute chose, il ne faut pas être subjectif et il faut un juste milieu en tout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



12/08/2012
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